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Page:Giraudoux - La Première Disparition de Jérôme Bardini.djvu/78

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cette hauteur qu’on voit les poissons dans la rivière, mais jamais Indiana n’eût supposé qu’un corps humain fût peuplé, et elle ne cherchait guère à deviner les pensées de Bardini. Elle s’assit près de lui, emplissant le champ de son parfum trop connu, d’un parfum d’esclavage, d’une espèce de trèfle bien peu semblable au trèfle du pré lui-même, — essence de trèfle à quatre feuilles, disait-elle, — et la première ombre qui sépara du soleil la tête de Bardini libre fut l’ombrelle d’Indiana. Elle se décida enfin à parler.

— Ça a été dur, de partir ?

Elle posait ainsi cette question sans curiosité, de sa voix usée et brisée. Avec ces mots qu’elle paraissait plutôt réciter que trouver, ses yeux de poupée, elle excitait tous les désirs, impuissants à leur source, qu’excite un automate. Bardini était étonné de l’à-propos de la phrase

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