Aller au contenu

Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/118

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

110 - Sinon LI i>A·r¤1£·rxQUt ’

enfance que de près ils sentaient sans valeur et qui, de loin, devenait notre propre enfance, mutinée contre nous et insaisissable., — Vous ne me quitterez jamais, Simon ? — Jamais, à part ce soir, dans dix minutes. g Une fumée s’élevait en effetà Phorizon. C’était un feu d’herbes, ou Paris. ’ P

P (Pétait Paris, enfoui dans l’occident, promesse de tout ce jour. C’étaitd’abord un bois avec un cimetière dont le gardien fauchait le gazon, v d’une faux prudente entre les pierres comme ici celle du Temps lui-même, où n’était d’aplomb, aucune des tombes, toutes anciennes, et l’on ’ sentait iqu’au Jugement on serait à Paris les premiers prêts. Puis c’étaient, dans la plaine, de longs hangars accolés, aux plafonds vitrés et lumineux dans le crépuscule, les larges sillons. J Ad’où montaient de florissantes cheminées. Puis c’était Neuilly l C’étaient des maisons plates dont on voyait le secret par les fenêtres ouvertes : tout au fond, un homme assis, rêveur ; sur le palier un visiteur qui tirait une cloche pendue, derrière la porte même, bruyante pour lui seul, et qui frémissait devant ce fracas, selon son caractère, d’impatience ou de volupté. Puis le Louvre, ouvert au bout de l’avenue comme un