Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/143

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dain silencieuse, moins satisfaite, gagnée par P

j cette pudeur que secouait un autre sentiment,

ë— ü car, si je ne parlais plus d’elle, je parlais de ma mère à tout propos. Déjà, sous un prétexte, j’avais rendu visite à l’amie de ma mère qui habitait Paris ; j’avais osé parler de sa beauté, ’ de ses mains. En dix minutes on m’avait-rendu à peu près tout ce que j’étais venu chercher d’elle ; on m’avait dit que j’avais son regard, ses yeux, a voix. Pour la première fois, en me couchant, tout haut je me souhaitai bonne nuit. Je n’écrivais plus à Hélène ; à ma mère j’aurais écrit que j’entendais la prendre dans mes bras, la consoler ; je lui écrivis ; je relus, comme des aveux de sa propre tendresse, tous les aveux de mon enfance : les fleurs collées au lycée pour elle sur des cartons, les romans à elle dédiés, de six PRQBS, où les héros trouvaient le temps n d’avoir toutes les aventures et mouraient à la fin de morts séparées. Mais quel sentiment — et si ’je passais les sentiments en revue de la confiance·— à Pavarice, je n’en trouvais pas le nom, — m’écar-tait de ce qui est passion, de ce qui est amour ? Qu’un amoureux se suicidât me causait un ’ malaise. Qu’un auteur décrivît l’amour, et, choqué, je jetais son livre. La vision de la jeune