Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/217

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’ îuxouvus ne i=•A·rnÈ·r1Qoi àog Tout bas elle ajoutait : ’

— Vous me briseriez, si vous vouliez ! Puis, tout haut :

—i Je ne sais pourquoi les autres vous aiment. · Je ne sais pourquoi l’on aime. Je vous aime à cause de vos yeux, de vos sourcils, de cette veine qui coupe votre front ; monte-t »·elle ? descend-elle ? Peut-être est·5ee ridicule d’aimer pour ces raisons. Peut-être y a«·—t«··il un autre sentiment, dont j’ignore le nom, qui me donnerait le même droit sur vous. Je suis amoureuse à b Z défaut d’autre chose. Mais je suis orgueilleuse, je suis paresseuse, si l’orgueil, si la paresse consistent à regarder des yeux, à toucher une veine". M’aimez-vous ? i ’

Elle se fut. — ’ ·

— Pourquoi d’ailleurs m’aimet·, Simon ? Mais je vous dis cela pour que parfois vous songiez que vos yeux sont les seuls yeux au monde pour une jeune fille » Tous les autres etres me semblent aveugles, et comment dans la rue ils se dirigent c’est un probleme... Vos oreilles aussi : que les autres puissent entendre, eela me passe, ou alors ils ont un moyen theeanique, ou, confondant tout, ils entendent d’après les lèvres, ils volent d’api’ès ce que dit leur oreille. i. Leur parole