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pétuelle mémoire dans les murs de clôture de son jardin. Cette collection de débris antiques est d’autant plus intéressante qu’elle conservera à nos neveux des monumens de la première existence de Dijon, et qu’elle offrira dans un même local des restes que l’antiquaire aime à trouver rapprochés, pour en bien saisir l’ensemble et les rapports. C’est ainsi que parmi ces fragmens, M. Antoine a trouvé de quoi composer ce beau monument, qui dès les temps celtiques exista au confluent de l’Ouche et de Suzon.

Rue du Chaignot.Nous allons suivre la rue du Chaignot qui aboutissoit autrefois à la tour Fondoire ou porte Nanxion, près de laquelle les templiers[1]

  1. Le dernier grand-maître de cet ordre célèbre étoit Bourguignon. Jacques de Molay, quoiqu’il se déclare pauvre dans son interrogatoire et ne savoir ni lire ni écrire, étoit cependant de la maison de Longvy, branche de l’illustre maison de Châlon. Il fut sacrifié à l’envie qu’on avoit de détruire l’ordre dont il étoit le chef, et mourut sur un échafaud le 11