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Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/196

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occupé dans ces derniers temps par M. le procureur-général Pérard ; Claude Patarin étoit un homme profond dans la connoissance des lois ; ses vertus lui méritèrent d’être appelé le père du peuple. Il assista, en 1527, à l’assemblée des notables, convoquée à Cognac, relativement à l’exécution du traité de Madrid, par lequel François I.er avoit consenti de céder à Charles-Quint le duché de Bourgogne pour rançon. Les députés de cette province opinans les premiers, ne craignirent pas de dire au Monarque en personne : ce serment est nul, puisqu’il vous est arraché par la violence ; si toutefois vous persistez à rejeter de fidèles sujets, et si les états-généraux nous retranchent de leur association, il ne vous appartient plus de disposer de nous ; nous adopterons telle forme de gouvernement qu’il nous plaira, et nous déclarons d’avance que nous n’obéirons jamais à des maîtres qui ne seront pas de notre choix. Patarin opina