Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/366

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loient ses amours avec M.lle de Rendan, qu’il épousa dans la suite ? Sire, répond le baron, j’en augure un bon succès, puisque V. M. veut bien s’en occuper. — Mais, lui dit le Roi, n’avez-vous pas plus à cœur votre mariage que l’intérêt de la province ? — Faites-moi la justice de croire, Sire, que l’intérêt de ma patrie m’est plus sensible que le mien propre ; et si V. M. me permettoit d’ajouter une raison à toutes celles de M. de Cîteaux, je pourrois l’assurer avec vérité, que si l’édit avoit lieu, il arriveroit infailliblement que la moitié des habitans de votre duché, limitrophes de la Franche-Comté, s’y retireroient pour y trouver le sel à meilleur marché ; déjà, Sire, l’on a reconnu une diminution notable dans la vente des greniers à sel de cette frontière. Ventre saint gris, reprit ce bon Roi, les larmes aux yeux, je ne veux pas qu’il soit dit que mes sujets quittent mes états pour aller vivre sous un prince meilleur