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ou sur le bord des chemins, dans des cercueils assez ordinairement formés d’une seule pierre, recouverte d’une dalle bombée, aussi d’un seul morceau. On a déterré plusieurs tombeaux de cette espèce dans les environs de Dijon, et même dans l’intérieur de cette ville ; et ce fut dans un cercueil de ce genre que fut trouvé le corps de St. Benigne, hors des murs de la primitive enceinte, car les lois ecclésiastiques défendoient d’enterrer dans les villes, à plus forte raison dans les églises, et chaque commune avoit alors son cimetière avec une chapelle sépulchrale.

C’étoit sur ces cimetières communs, comme sur un local sanctifié par la cendre des morts, sur une terre pleine d’honorables souvenirs, que les habitans s’assembloient pour traiter des affaires communes, de l’élection de leurs magistrats, etc., etc. Dijon conservoit un monument de cet usage en faisant la réception des maires sous le portail St. Philibert, église élevée