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néraire d’Antonin, la carte de Peutinger en auroient fait mention ; le silence de ces monumens historiques sera toujours une objection impossible à résoudre : mais d’abord ce silence ne seroit qu’une preuve négative, tandis que nous en avons de positives dans les monumens lapidaires qui ont bien autant d’authenticité que les monumens écrits ; d’ailleurs, vous savez que l’itinéraire d’Antonin n’a été rédigé que postérieurement à Constantin, et la carte de Peutinger, sous le règne de Théodose ; or, de ce que ces monumens géographiques ne parlent pas d’une ville, doit-on en conclure que cette ville n’existoit même pas sous le règne de Théodose ? et s’il falloit révoquer en doute l’existence des villes dont César ne parle pas, l’on devroit refuser même à Nismes et à Arles leur antiquité, parce que César n’a pas nommé ces villes : on sent où jetteroient de telles conséquences ; et cette objection prétendue sans réplique est résolue d’un seul mot.