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Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/274

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LETTRE CXLI.

Adèle à Lise.


Viens, viens ; arrives donc vite ; viens jouir du bonheur de ton amie ; ce sera encore y ajouter. Oui, Lise, Séchelles est le chef-d’œuvre de la nature : son ame est aussi belle que son corps ; il n’a point mis de bornes à sa générosité envers moi : tous les jours, il me surprend par de nouveaux bienfaits : hier, il me mena souper à Chaillot, dans un charmant petit pavillon couvert en ardoises, près Ste.-Perine, Le croiras-tu ? Là, je me trouvai encore chez moi. Ce petit pavillon, nommé l’Amitié, avait été bâti pour une amie de l’abbesse de Ste.-Perine : il a deux entrées ; une par la communauté, et une par le jardin d’un vieux marquis, dont le mur est mitoyen. Cette entrée-ci est la plus commode ; on peut à toute heure du jour et de la nuit entrer chez moi sans être vu, moyennant une séparation que l’on a établie entre le