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Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/32

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pagnie ; heureusement, ce fut très peu de chose. Mou mari prit occasion de m’écrire pour me charger d’une commission peu importante, et me demanda avec tant d’emphase des nouvelles de ma santé, que je ne pus pas douter que c’était lui qui m’avait fait ce cruel présent. Mon amie, je crois qu’il n’y a pas deux êtres qui se haïssent autant que ces deux personnages là ; et moi, j’ai le malheur d’aimer l’un, et d’adorer l’autre. Eh bien ! comment trouves-tu cette gentillesse de mon mari ?

J’ai vu madame de P… ; c’est une jolie petite miniature très-aimable, beaucoup d’esprit et d’enjouement ; je la crois un peu rouée. Ô bon Dieu ! comme elle vous mène Q…te ! Que ce n’est pas là la toute douce et bonne Lili ! Son amant est un jeune homme de bonne famille, qui est capitaine de bataillon en garnison à la F. M… Il loge chez elle : ainsi c’est très-commode. Comme elle ne comptait pas beaucoup sur Q…te, elle l’eut bientôt oublié dans les bras du capitaine, qui a une