Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/31

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Nous nous mîmes à table, et avions à moitié soupé lorsque l’on arracha la sonnette ; c’était le domestique qui venait me dire que son maître m’attendait en bas dans une voiture ; je remerciai mon hôte, qui me fit promettre que j’irais déjeûner avec lui le jour suivant. Je trouve mon amant tout épouffé de cette avanture ; il se rejetta sur son domestique, et son domestique sur lui de ce qui-proquo.

Nous rentrâmes et nous nous couchâmes ; le plaisir de me trouver avec lui eut bientôt dissipé mes allarmes. J’étais confondue ; je ne savais à quoi attribuer ce cruel incident. Dans ma lettre de la surveille je lui avais assuré que mon mari n’avait pas cessé de me bouder, et cela était vrai, et je m’étais signée sa fidèle Lili. Au bout de deux ou trois jours, des symptômes parurent chez moi ; je fus trouver un homme de l’art à qui je contai l’avanture ; il me donna des palliatifs : comme vis-à-vis de mon amant, le mal était déjà fait, que les mêmes symptômes s’appercevaient alors à tous deux, nous nous traitâmes de com-