Aller au contenu

Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/334

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trouvé le palais royal et les ponts fermés ; je ne puis me rendre chez moi au F. St.-G. je n’ai d’autre refuge que dans votre commisération. — Je n’ai qu’un lit, lui dis-je, le simple nécessaire d’un philosophe : il m’eût été doux de le partager avec mon cher Auguste ! Hélas ! pourquoi cette affreuse circonstance y met-elle de l’amertume ! — Ma très-chère Olimpe, il m’est cruel de devoir cette première faveur à la terreur générale ! il eût été si doux de ne le devoir qu’au tendre amour !…

Nous entendîmes battre la générale ; la patrie était en danger… Nous nous mîmes au lit, quoique ce fut la seconde fois que nous nous voyions : la circonstance s’opposait à tout cérémonial, et de plaisir, quoique filtré à travers les craintes, nous fit sentir son délicieux empire.

Le jour qui succéda à cette nuit fut moins orageux ; mais je ne voulus pas que mon aimable prisonnier sortît : je le gardai huit jours en charte-privée, après lesquels il reparut tant soit peu au jour. Nous chan-