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Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/35

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J’avais fait une petite toilette assez gentille ; à cinq heures, j’entends la voix de mon ami et une autre qui me fait tressaillir ; mon amant me présente son ami Hérault : je rougis ; il me salua : j’ouvre la bouche pour balbutier quelques mots : il me couvre de ses grands yeux. — Mais, vous êtes M. de Séchelles. — Oui, madame ; j’ai eu l’honneur de dîner avec vous chez M. de B… F.-G…. M. Q…te ne sait pas quel cadeau il me fait de m’amener dîner aujourd’hui ; il prit ma main qu’il baisa. Mon amant rentra ; il était sorti pour donner quelques ordres au domestique ; on se mit à table ; la conversation devint charmante. Que de frais ne fîmes-nous pas pour plaire l’un à l’autre tous les trois !… Hérault de Séchelles, car c’était bien lui, propose des huitres le lendemain à déjeûner : — Vous les aimez, madame ; c’est un repas d’homme ; mais aussi vous savez l’être au besoin. Je dis que j’irais avec plaisir, si mon ami voulait bien me mener : il promit. Après le dîner, nous étions tous trois debout devant la cheminée ; mon ami se baisse pour raccommoder le feu, Séchelles ap-