Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/36

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perçoit mon portrait au souvenir ; il le baise et le glisse dans son sein, me faisant un signe de silence. — Mon ami, on te vole. Séchelles me ferma la bouche avec sa jolie main ; je n’eus plus la force de la rouvrir : il passa la soirée avec nous, et nous fit promettre que le lendemain vers onze heures du matin, nous irions manger des huitres, notamment Jules.

Eh bien ! comment le trouves-tu, Lili ? celui-là est-il de ton goût ? Certes ! je serais bien diilicile !… Puis, je rêvais à ce portrait dérobé.

Qu’as-tu, ma bonne amie ? Est-ce Hérault qui t’occupes ? Tu es fou. — Pas si fou. Enfin, nous nous mîmes au lit, et je ne fis que rêver de Séchelles : j’avais tant peur que mon ami me priât de n’être pas du déjeûné, que je n’osais prononcer le nom de celui qui était l’unique objet de mes désirs.

Le matin, nous nous levons : il me contrarie ; je prends de l’humeur ; c’est