Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/385

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à laquelle il était si dangereux que je touche il y a trois mois ? Il défendit de son mieux une cause aussi mauvaise, en prétendant qu’il avait toujours été mon ami.

Sans trop ajouter foi à sa justification, l’aveu de ses torts rétablit bientôt entre nous une certaine confiance. Je déjeûnai chez lui, et il revint chez moi.

Je me déterminai à aller moi-même régler mes droits dans la succession de ma mère ; mon ami n’étant pas à Paris, je ne pouvais y envoyer, personne j’étais bien aise aussi de voir la figure de toutes ces bonnes gens qui trois mois auparavant, m’écrivait avec arrogance de ne pas souiller leur domicile ni troubler leur harmonie. Je disposai tout pour mon départ, et laissai partir mon frère le premier. En approchant de mes lieux pénates, j’éprouvai un saisissement involontaire, : le lieu de la sépulture de ma respectable mère me saisit d’un saint respect. Mon père vint à moi, je l’embrassai et j’éprouvai le doux sentiment de la nature : tous ses torts fu-