Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/389

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faveur de son trop aimable père. Hélas ! que ne paraissait-il Cet aimable enfant me demanda si je n’en avais pas d’autre qu’elle, et me fit tant de questions ingénieuses, que je ne pouvais plus me séparer d’elle. Il fallut appeller là raison et la dissipation à mon secours pour me déterminer à cette cruelle séparation.

De tous les miens, un seul de mes beaux-frères m’avait proposé d’améliorer mon sort, si je voulais me fixer dans mon pays ; Mais ce beau-frère, auquel je suppose un excellent cœur, joint à une mauvaise tête l’avarice et la jalousie : parlant toujours vertu ; ce qui me ferait croire qu’il n’en a pas ; car je regarde toujours comme douteuse celle que l’on affiche. Au surplus, mes très-chers parens, vos vertus ne sont que locales ; car retirés dans le fond d’un désert, si vous n’aviez pas celles domestiques, que vous resterait-il donc ?

Je fis mes adieux et partit. En approchant de la capitale, je sentis mon cœur se dilater. Je revis avec joie mon petit apparte-