Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/391

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bisares, trouvent ici, dans le grand nombre, à s’assortir.

Je restai paisiblement chez moi jusqu’à ce que le printems venant embellir notre hémisphère, je me décidai à goûter les charmes de la promenade. Fatiguée d’une fort longue que je venais de faire, j’entre dans un lieu public pour me reposer, et porte mes réflexions sur des propos grotesques, et des figurés qui l’étaient encore plus. J’étais fort occupée à cet examen, lorsque ma lorgnette s’arrêta sur un être charmant. Aussi étonnés l’un que l’autre de nous trouver en un tel lieu, je regardai ma démarche comme une licence philosophique ; et lui, comme observateur du genre humain, c’était un instant de désœuvrement qui le conduisait en cet endroit.

Le désœuvré, le superbe St.-Martin ne tarda pas à devenir le conquérant de mon cœur, que je regardais alors comme libre. Vous jugerez de ma conquête au portrait que je vais vous esquisser.