Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/401

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peut… Oh ! ma Clarisse !… cesse de poursuivre ton infortunée… mère, ta tendre et trop sensible mère !

Enfin, ma chère, comment ferai-je pour donner à ces Mémoires une chûte intéressante ? On a le goût tellement blâsé par les romans Anglais, que quand le lecteur ne finit pas par des hécatombes, quand son ame n’est pas crispée par des morts tragiques, que ce n’est pas la douleur qui fait couler ses larmes, il n’est pas satisfait. Eh bien ! cependant pour lui plaire, je ne veux pas mourir totalement, ni renoncer à tous les plaisirs pour lui en donner. La vie a encore tous ses charmes pour moi. Non, cher lecteur, qui que vous fussiez, je ne me ferai pas enterrer pour vous paraître plus intéressante. Il faut que vous vous contentiez de me savoir jouir d’un bonheur calme et doux, d’une fortune honnête, d’une ame satisfaite par toutes les félicités du sentiment.


FIN.