Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

monsieur ; c’est le seul moyen de vous échapper. Déjà mon ami a pris de l’ombrage ; et à qui n’en donneriez-vous pas ? Je suis venue reposer mon cœur dans mes foyers ; mais je n’y suis point heureuse, comme la lettre attenante ce billet vous le manifeste assez.

Je vous conjure, monsieur, au nom de l’honneur, renvoyez-moi mon portrait ; celui à qui il appartient ne s’est pas encore apperçu de votre larcin ; mais bientôt mon absence réveillera sans doute son attention sur mon image ; renvoyez-le moi à S…. rue N…, et je donnerai à tout ceci des couleurs qui ne produiront nul mauvais effet. Je compte assez sur votre amitié pour faire cesser les allarmes que cette plaisanterie plus prolongée pourait me donner.

Adieu, monsieur ; il m’eût été bien doux de partager vos transports…. ; mais déjà victime d’un fol amour, je crains les chagrins qu’une nouvelle passion pourait me donner : il vaut mieux me guérir, tandis qu’il en est tems encore. Vous êtes trop