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Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/74

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naissance à Almaïde qu’il reçut son amant avec toutes les grâces de l’opulence.

Huit jours se passèrent sans l’ombre de nuages ; tous les deux jours, l’amant d’Almaïde dînait chez son ami, et ils allaient passer leur soirée ensemble ; mais le bonheur peut-il être permanent ? Ne suffit-il pas d’être amans pour éprouver quelques catastrophes ? Tu sais que Q…te n’aime qu’autant que l’on a de nouveaux sacrifices à lui faire ; que personne ne fuit tant la monotonie que lui ; ne lui vient-il pas mille chimères de ce qu’Almaïde ne voulait pas passer la nuit chez lui ; qu’elle aimait trop son petit papa, etc.

Enfin, il exige, pour preuve de son amour, que sa maîtresse lui donnerait une seule nuit ; Almaïde résista long-tems ; mais que l’on est faible lorsque l’on aime ! Une belle journée, ils furent ensemble manger une matelotte au Gros-Caillou ; il la ramena chez lui : il eut l’indignité de retarder sa montre, et de perdre, de gaieté de cœur, son amie pour satisfaire la fan-