Aller au contenu

Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/77

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

monstre ! que ne me laissiez-vous chez mon bienfaiteur ?… Il demeure confus. — Vous avez le portrait de cette femme, je veux le voir. Et tout de suite prenant dans ses poches la clef de son secrétaire, elle fouilla tant, qu’elle trouva mon portrait et toutes mes lettres. — Je veux les lire. Mettant la clef dans sa poche, et regardant avidement mon portrait : Tendre Lili, tu es aussi sans doute une victime de ton amour ! Monstre ! que ne me le disiez-vous ? Cette femme est charmante ; elle a sur votre cœur des droits antérieurs aux miens. Que ne restiez-vous en affaire de galanterie passagère avec moi ? Était-il un ami plus accommodant que le mien ? Il l’embrasse. — C’est que je vous aime trop : il y a déjà trois ans que Lili est ma maîtresse ; elle commence à perdre la fraicheur de la jeunesse…

— Mais, selon sa lettre, elle va arriver. Adieu, monsieur ; je retourne dans mes foyers : demain Lili couchera ici, et bientôt vous aurez oublié Almaïde. — Je ne peux disconvenir que j’aime beaucoup Julie, que je la reverrai avec plaisir ; mais