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Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/76

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nières. Il avait aussi fait un cardeau à la femme de chambre, et à l’enfant qui était ; sa filleule ; il partit trois jours après : elle lui écrivit ; mais il ne voulut pas lire ses lettres. Ce noble vieillard était aussi sévère et déterminé lorsqu’il avait pris un parti, que juste et généreux.

Almaïde s’abandonna au désespoir : son amant était muet et stupéfait ; quel embarras pour lui, la mère, l’enfant, la femme de chambre !… et pour l’achever de peindre tandis qu’il est à l’assemblée, une lettre de moi arrive. Almaïde est violente ; que de droits n’avait-elle pas sur lui ? elle ouvre ma lettre, la rage la possède, elle casse et brise tout chez lui. La douleur morne fit place au désespoir, elle a des convulsions effroyables ; le domestique, sa femme de chambre, la tiennent long-tems pour morte. Lorsqu’elle revit son perfide amant, des excès de fureur lui reprirent ; il ne fut jamais si embarassé de sa vie. Enfin, il se pose près d’elle, la ramène à la raison, lui promet… — Mais vous en aviez une autre ? Et tirant ma lettre de sa poche. — Tenez,