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se roule sur lui-même, ou bien lui donne une telle longueur que ses extrémités ne sont plus assez distantes l’une de l’autre en arrière, pour qu’il soit possible de serrer la ceinture comme il convient. »

Quant à cela, je l’ai dit aussi dans un travail où, en 1887, je complétais la description de la sangle publiée pour la première fois[1] en 1885 : « C’est le médecin lui-même qui doit vérifier si la ceinture est bien conforme au modèle qu’il a ordonné, c’est lui qui doit la placer la première fois et plus tard s’assurer qu’elle remplit toujours convenablement l’indication[2]. »

Ainsi donc le médecin, bien qu’il soit fréquemment consulté par des malades atteints d’entéroptose, méconnaît cette maladie parce qu’il ne l’a pas étudiée ou parce qu’il n’y pense pas, ou parce qu’il ne l’admet pas comme maladie spéciale. Il ne l’admet pas parce qu’il n’a pas été convaincu par une des preuves les plus évidentes, celle tirée de l’efficacité d’une ceinture. Cette preuve n’a pas été évidente pour lui, parce qu’il n’a pas vérifié si le type de ceinture qui lui a été livré était bien conforme au modèle qui seul est efficace, ou enfin si, tout en étant conforme au modèle, cette ceinture présentait bien dans sa confection les qualités de tissu et de dimensions nécessaires pour que l’indication fût bien remplie.

C’est par l’oubli de cette vérification absolument nécessaire, ou alors, en fin de compte, par quelque faute dans le mode d’application, que je m’explique l’assertion suivante, en contradiction absolue avec celle d’Aufrecht ; cette assertion a été avancée, ici en France, où la ceinture dite Glénard est bien connue, par M. Lucas Championnière, dans un cours sur la néphroptose : « Les ceintures avec pelotes de Glénard sont à rejeter. Elles sont mal supportées des malades. Ce qui vaut mieux, c’est une bande de crêpon Velpeau[3] », alors que, de leur côté, pour ne citer que deux exemples, M. Bouveret[4] écrit : « le souverain remède de l’Entéroptose, je veux dire des malaises et des troubles fonctionnels dont elle est la cause, c’est incontesta-

  1. F. Glénard. Application de la méthode naturelle à l’analyse de la dyspepsie nerveuse. Détermination d’une espèce. De l’Entéroptose. Communic. à la Soc. méd. de Lyon et Lyon médical, mars-avril 1885.
  2. F. Glénard. Exposé sommaire du traitement de l’Entéroptose § i. Sangle pelvienne. Lyon médical, juin-juillet 1887.
  3. Lucas-Championnière. Le rein mobile et la néphrorraphie. Journal des praticiens, 9 janvier 1904.
  4. Bouveret. Traité des maladies de l’estomac, Ch. IV, l’Entéroptose ou maladie de Glénard, p. 379. Paris, Baillière, 1893.