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Page:Glaire - Principes de grammaire hébraïque et chaldaique, Leroux, 1843.djvu/11

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PRÉFACE


Si depuis treize ans que nous avons publié notre premier ouvrage sur l’hébreu, nous n’avons cessé de travailler à nous perfectionner dans la science hébraïque, nous avons été amplement dédommagé de nos labeurs et de nos fatigues, par le succès, nous dirions presque prodigieux, qui a couronné nos efforts. Et ici nous nous faisons un devoir de signaler les progrès que font dans les séminaires les études hébraïques. Cependant il n’y a là rien qui doive nous étonner ; car sans parler de l’attrait indicible qu’offre cette langue, tant par la simplicité et le naturel de son mécanisme, que par ses richesses littéraires en tout genre, elle présente, aujourd’hui surtout, un intérêt de la plus haute importance. En effet, comme depuis environ un siècle, les ennemis de nos dogmes et de nos livres saints se retranchent presque exclusivement derrière la philologie, et que l’idiome primitif des oracles, dictés par l’Esprit Saint, est l’arsenal où ils vont puiser la matière de toutes leurs attaques, défenseurs nés de ces divins oracles, les ecclésiastiques se sont vus forcés de suivre leurs ennemis sur ce champ de bataille où ils se tiennent en embuscade. De là vient ce noble élan qui depuis quelques années se communique chaque jour de séminaire en séminaire. Pour nous, que la Providence semble avoir choisi pour préparer à ces futurs combattants leurs premières armes, nous croyons n’avoir épargné aucun soin pour remplir dignement notre mission, puisque nous pouvons nous flatter d’avoir introduit dans notre premier travail les améliorations que de nouvelles études et une plus longue expérience ne pouvaient manquer de nous suggérer.

Nous n’entrerons point dans le détail de ces améliorations ; nos nouveaux lecteurs ne sauraient les apprécier ; et quant aux hébraïsants, qui connaissent nos premières éditions, un seul coup d’œil suffira pour les leur faire apercevoir. Nous dirons seulement que la lecture de la Grammaire hébraïque de S. Preiswerk, imprimée à Genève en 18838, nous a donné