Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/152

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Il vous eût donné cette fièvre
Qui suit les courageux travaux.
Ne voit-on pas, sur votre lèvre,
Causer Shakspeare et Marivaux ?

Mais à quoi bon ces dons ? Les fées,
Dès votre berceau triomphant,
D’avoine folle et d’or coiffées,
Vous avaient prise pour enfant.

Et, quand vous souleviez vos langes,
En agitant vos petits bras,
Vous entendiez déjà les anges
De l’amour vous parler tout bas !



II



Aujourd’hui les comédiennes
N’égarent plus leurs fins souliers
Au travers des routes anciennes
Où croissent les lys oubliés.

Leur génie est dans la tenture
Que le tapissier déploya ;
Il leur faut la littérature
Honnête de monsieur Laya.