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Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/153

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Il leur faut ces calmes prodiges
Implantés par un art nouveau,
La passion et ses vertiges
Changés en rhume de cerveau.



III



Mais vous ! vous recherchez encore
Les tristesses et les sanglots,
Les cris dont la Lyre sonore
Épanche largement les flots.

Ô baladine énamourée !
Votre désir est que les vents
Soulèvent la masse adorée
De vos souples cheveux mouvants.

Les héroïques charmeresses
Qui dérobent avec douceur
Leurs seins sous la peau des tigresses,
Vous appellent leur jeune soeur.

Et, ravis au pays féerique
Que défendent les dieux jaloux,
Les fous, les poètes lyriques
Pleurent de joie à vos genoux.