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Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/154

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Car la Muse en feu, de son aile,
Touche votre front, et vos doigts
Sur la grande Lyre éternelle
Retrouvent la chanson des bois,

La divine chanson chantée
Jadis dans le repos du soir,
Avant que ne fût inventée
La comédie en habit noir.


____________



À Miss Mary.



Le Destin a voulu que vous fussiez charmante,
Et vous l’êtes. Riez, miss Mary, regardez :
Vous charmez toute chose et tout vous complimente,
Les cœurs courent à vous, par vos beaux yeux guidés.

Et vos cheveux sont d’or, l’air de mai les tourmente,
Votre frais rire éclate en grelots saccadés ;
On vous aime de tout, même d’être inclémente,
Et l’amour avec vous en vain pipe les dés.

Il semble qu’on pourrait, tant vous êtes petite,
Vous cacher sur son cœur, comme on fait d’un portrait
Qu’on regarde souvent, de peur qu’il ne vous quitte.