Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/160

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Ces trésors, des regards élus en jouiront. —
Tendre pudiquement, leur beauté diaphane
Redoute le grand jour à l’égal d’un affront.

Ils sont faits pour un seul ; — tout autre les profane
Qui ne doit pas franchir le seuil mystérieux
Que l’Amour souriant jusqu’au matin condamne.

Cachez-nous votre épaule et vos seins : c’est au mieux ;
Et nous jalouserons votre amant, sans rancune, —
Ainsi qu’il est permis de jalouser les dieux !

Mais aussi vous pouvez, sans imprudence aucune,
Nous laisser voir ce qui ne se dérobe pas,
Vos yeux d’un si bel air sous votre tresse brune.

Du paradis trop clos interdit à nos pas,
C’est tout ce qui nous vient. Conservez-nous, madame,
Les astres qu’à sa voûte on voit briller d’en bas,

Nous nous pourrons au moins réchauffer à leur flamme !



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