Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/178

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Je retrouve en toi ses poses charmantes,
Sa câlinerie exquise, ses airs
De pencher le cou, ses grâces dormantes,
Tout, jusqu’aux reflets de ses deux yeux pers.

Venez donc plus près, venez donc, Minette,
Que nous admirions ce joli museau
Si frais et surtout, surtout, blondinette,
Ces cheveux captifs sous un fin réseau.

Ainsi que dans l’or l’avare promené
Ses doigts amaigris et crispés, je veux
Tout le jour, et puis toute la semaine,
Promener mes doigts dans tes beaux cheveux ;

Dans tes cheveux blonds plus doux que la soie,
Diadème ambré plus étincelant
Que le clair rayon qui verse la joie
Au pré jaune et vert dans l’aube tremblant

Laisse gazouiller ta voix enfantine,
Je ne clorai pas d’un rire moqueur
Ta lèvre pareille aux fleurs d’églantine ;
Laisse bavarder ta tête et ton cœur !

Je mourrais d’ennui près d’une savante
Qui parle phébus comme les romans,
Et j’aime bien mieux les mots qu’on invente
Tous les deux, auprès des tisons fumants,