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Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/180

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Tes beaux yeux bleus aux suaves lumières.
             Tout irrésolus,
Semblaient s’enfuir sous tes longues paupières ;
             Nous ne parlions plus.

Une énervante et vague léthargie
             S’infiltrait en nous,
Je me laissais gagner par sa magie,
             Muet, à genoux.

Nous étions seuls, mes mains entrelacées
             Autour de ton corps,
Seuls, sans désirs, sans espoir, sans pensées :
             On nous eût crus morts.

Tes seins montraient, débordant par secousses,
             Que tu respirais,
Et nous cherchions à nos caresses douces
             Des chemins secrets !

Ces choses-là, n’est-ce pas, sont passées !
             Le temps en est vieux !
Allez-vous-en, espérances lassées,
             Remontez aux cieux !


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