Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/224

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Vous avez le sourire ami
Qui ressuscite l’espérance ;
Dans vos yeux pleins de transparence
Un clair rayon s’est endormi.

Je reverrai, vive et riante
Sous la masse des cheveux bruns,
Heureuse au milieu des parfums,
Votre jeune tête attrayante,

Regrettant dans ces fins cheveux,
Trame légère qui s’enroule
Près d’une oreille faite au moule,
Le frais éclat des rubans bleus.

Car, ô figure séduisante !
Visage où joue un rire clair,
Déchirant comme un rose éclair
La lèvre fière et frémissante !

Sans que vous-même rayez su,
Vous fûtes ma consolatrice,
Et je vous dois la cicatrice
D’un coup d’amour au cœur reçu.

Votre souvenir, que j’emporte,
Ramènera pour bien longtemps
La troupe des espoirs chantants,
L’ange de la croyance morte.