Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/251

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Cela surprend fort le comte
De Savoie, à qui l’on conte
l’acte du bon chevalier ;
« Allez savoir sa naissance,
S’il est pauvre ou dans l’aisance.
Je me le voudrais lier ! »

Diaz répond à ces offres :
« Les gens ! remportez vos coffres.
Mon pire est marchand de draps ;
J’en vends aussi qu’on me paie,
Mais d’une telle monnaie
Qu’on en perd jambes et bras ! »

Les gens s’en vont vers le comte
Qui devient rouge de honte :
« A-t-on rien vu de pareil
À l’audace de ce traître ?
Je lui veux faire apparaître
Des ombres en plein soleil ! »

II


La bataille est ébranlée.
Voici la chaude mêlée,
La cloche a sonné le glas.
Doux Jésus ! faut il que meurent