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Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/274

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Noyé dans l’obscure mêlée,
J’avais l’œil sur votre pennon.
Vous en haut, moi dans la vallée,
J’ai fait respecter votre nom.

Je vous ai suivi dans la voie
Où vont les cœurs crucifiés,
Et mon cœur tressaillait de joie
Chaque fois que vous triomphiez !

Mais dans l’antique forteresse,
Dont le blanc rayon du matin
À la nouvelle aube caresse
Le front redoutable et hautain,

Nous sommes plusieurs, tous fidèles,
Ayant la même loyauté,
Emplissant nos âmes jumelles
D’un même amour pour la Beauté.

Plus tard, nous serons a la taille
Des armures de nos aïeux,
Et nous courrons a la bataille
Libres, confiants et joyeux.

Ah ! que cette aurore se lève,
Et vienne échauffer notre sang ;
Nos bras impatients du glaive
S’agitent dans l’air frémissant.