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IV

Les Préfaces de Dumas fils.


Quel poète morose,
Est donc ce Dumas fils.
Théodore de Banville, Odes funambulesques.


L’autre jour, sur la route où le soleil abonde,
J’ai rencontré, traînant ses guêtres, Casimir,
Cet acteur chimérique à l’humeur vagabonde,
Long comme un peuplier et fier comme un émir.

Il marchait, en faisant des pas d’un kilomètre,
Effrayant le chemin de fer en son parcours,
Et, comme Eviradnus, en droit de se permettre
De trouver quelquefois les lits d’auberge courts.

Alors, le saisissant au vol par une basque
De son paletot roux, je lui dis : « Cher ami,
Suspends un peu ta course aux ailes de bourrasque,
Et veuille jusqu’à moi te pencher à demi.

Dis-moi, que penses-tu vraiment de la préface
Dont pare Dumas fils son théâtre complet ?
— Eh ! que diable veux-tu que Dumas fils méfiasse,
Répondit Casimir, aujourd’hui, s’il te plaît ?