Aller au contenu

Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VI.

Lamento.


À Armand Gouzien.


Le ciel ne se fait plus rôtisseur d’alouettes
Depuis de nombreux jours,
Et nous chantons en vain sur nos lyres muettes
Des chansons pour les sourds.
Nos paletots s’en vont, combattants d’un autre âge,
Vers des bords inconnus.
Et nos chapeaux rasés comme un dernier outrage
Font voir nos crânes nus !
Rien de cela n’est gai, surtout lorsque les choses
Se compliquent encor
Par les méfaits nombreux d’une amante aux doigts roses
Éprise d’un ténor.
Sa lèvre était divine et, par son abondance,
Son corsage étonnait ;
Mais ses cheveux crêpés conviaient a la danse
Les fleurs de son bonnet