Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/409

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3$o Gilles et Pasquins. Sentant que jamais je ne pourrais vivre Exilé des chants, du rire et des vers. Bien que des fils gris argentent mes tempes. Mon cour bat toujours fier, insoucieux, Je veux conserver ardentes les lampes Du cher sanctuaire où trônent mes dieux / Jeunesse ! Amour ! Liberté fécond* i Vous que les poltrons ne connaissent pas, Guidez a travers F infini du monde Votre vieil ami qui vous tend les bras ! Si ! nous cueillerons encor des étoiles Dans les vastes cieux frissonnants et clairs, Nous verrons encor, terrible, sans voiles, La grand* Vénus aux yeux pleins déclairs ! Donc, adieu t mon pauvre enterré ! Sois sage, Puisque la sagesse, a ce qu’il paraît, Consiste à cloîtrer r oiseau de passage Qu’effrayait le vent froid de la forêt. Pour moi, dont la peau tannée et roussie Par tous les soleils ne redoute rien, Je suis ma chimère et ma fantaisie, Poète lyrique et comédien !