Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/424

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Dans les maquis. 365 Tant qu’il vous a suffi et un pieu, je vous en donne Ma parole, j’ai fait le pieu, sainte Madone ! Et quel pieu, mes amis, quel pieu ! Un pieu stoïque, un pieu qu’enviait le dieu Terme, Mais toute chose doit, hélas ! avoir un terme, Aujourd’hui c’est un autre jeu. Notre bon empereur gémit dans la misère, Son casque sur le sol ainsi que £ élis aire, Lui, le Messie et le vainqueur ! Sa femme va blanchir du linge en ville, et Pierre, Comme garçon de peine est chez une tripière Entré, sans gaîté dans le cœur ! Or, s’il est une chose h présent opportune, C’est défaire connaître à tous cette infortune Si respectable, car il est Des lieux comme Paris où chacun vous raconte Que notre empereur vit largement et sans honte Avec r argent qu’il nous volait ; Qu’il a des bois, des champs, des châteaux ! Puis encore Toute une basse-cour de gredins qui picore Des sous dans le creux de sa main ! Voilà ce que l’on dit à tout venant en France, Et ce mensonge infâme, avec persévérance Répété, ferait son chemin.