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Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/49

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Oui, nous devons à nos infirmités et à nos misères ce qu’il y a de meilleur dans la vie, le besoin d’aimer. Je me rappellerai toujours cette parole d’un grand vieux médecin : « Il n’y a de bon dans l’homme que sa faiblesse. »

« Ah, la belle et bonne chose qu’un amour honnête ! Je vois tout sous un jour nouveau. Comme je vais travailler pour que ma chère petite femme soit fière de moi ! À présent, il me faut un nom pour elle. Le temps des chansons en l’air est passé. Je sens que je peux faire des œuvres sérieusement belles, et je les ferai. Je lui dois cela pour la remercier de m’avoir régénéré… »

Après deux lettres qui témoignent d’une bonne et grosse joie et qu’on devine écrites au milieu d’une épaisse gaieté, qu’il avait l’esprit de rendre bien bête pour qu’elle restât sourde et aveugle et ne se déconcertât de rien, après ces deux lettres je trouve un billet patriotique d’un accent âpre et fier. Pendant ce temps, les papiers nécessaires au mariage arrivèrent ; le mariage fut célébré, sans cérémonie, comme vous pensez, non à l’église ni à la maison commune de Beaumesnil, mais