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Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/79

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Et la terre fumante : encor s’il avait plu !
     Amour, écho du cœur ! baisers, écho des lèvres !
La vierge, interrogeant le secret de ses fièvres,
Lève ses grands regards par r extase éblouis
Vers les astres sans nombre au ciel épanouis ;
Sa chevelure blonde a des reflets d’étoiles ;
Doux avenir, sa main va déchirer tes voiles !
     Un jeune homme l’a vue, un cavalier hautain,
Et sur ses traits la rose a caché le satin :
Nappes d’azur, et toi, blanche lune au front pâle,
Escarboucles ; rubis des cieux, neigeuse opale,
Quel est ce beau jeune homme ? Est-ce l’époux rêvé ?
Parlez-en à son cœur parmi vous soulevé.
     Dans cet air dévorant pour rafraîchir mon âme,
Si je voyais couler une larme de femme !
Non, je suis seul ; la nuit m’écrase comme un plomb !
À monter sur son char que le soleil est long !
Il vous soulage seul, angoisses infinies,
Lui seul vient terminer mes noires insomnies ;
Sur ses rayons sanglants je veux voir emporté
Jusqu’à ton souvenir, Nuit d’été ! Nuit d’été !



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