Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/83

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Sous toutes ces vapeurs de contours, cependant,
La robuste beauté qui fait la jeune femme
Se cache, et nous voyons les épaules ondant,
Ainsi que dans la mer monte et baisse une lamel

Et l’air qui se respire auprès d’elle est pareil
A l’air que nous rapporte Avril avec les roses,
Et, comme nous buvons les rayons du soleil,
Nous buvons les rayons de ses grâces écloses.


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Distiques galants.



J’ai de l’amour, de l’amour plein mon âme,
Moissonnez-en le meilleur, jeune femme.

Ainsi qu’un vin d’Espagne aux flots cuivrés,
Blonde Louise, ainsi vous m’enivrez !

Êtes-vous née au pays des merveilles,
Feu du matin, étoile de mes veilles ?

Je vis en vous, en votre amour perdu,
Dans votre cœur mon cœur s’est confondu.

Quelle Vénus en votre corps transmise
Revit en vous, ô ma terre promise ?