Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lui tint, pour le jour de sa fête,
Ce discours tout plein de bon sens :

« Oscar, depuis votre naissance,
J’ai tendrement veillé sur vous,
Comme un père indulgent et doux.
L’heure de votre adolescence
Est sonnée, ô mon cher Oscar !
Je veux moins vous surveiller, car
Je sais trop combien à votre âge
On a besoin de liberté.
Comme un étalon emporté
Par son mâle et bouillant courage,
Un jeune homme, fougueux, ardent,
Considère ainsi qu’un outrage
Les avis du vieillard prudent,
Donc, maintenant, tous les dimanches,
Vous aurez vos allures franches,
Et je joindrai trente-deux sous
Aux libertés que je vous donne,
Car il ne faut pas que personne
Puisse prendre le pas sur vous.
Mais veuillez me prêter encore
Une oreille attentive : Hélas !
Avec l’ardeur qui vous dévore,