Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/22

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Pour être heureux, du moins, ô femelle avilie,
Pour savoir ce que dans les bourbiers on connaît !

Et je me griserai de tous les parfums sales
Qui poissent tes cheveux aux ondes colossales,
Dérobant les hideux stigmates de ton dos ;

Et je veux exprimer dans un baiser suprême,
Baiser de bête fauve ou grince le blasphème,
Ce que mon âme encor renferme de sanglots !

III



Ce que je veux, c’est la débauche crapuleuse
Hurlant au fond d’un bouge où ricane Satan,
Où sur tous les objets une vapeur s’étend,
Sinistre, noire, horrible, informe et nébuleuse.

Là, mon âme oubliant sa candeur bienheureuse,
Rira du rire affreux qu’en enfer on entend.
Pour guérir ma blessure étrange et douloureuse
J’appelle à mon secours les vendeurs d’orviétan.