Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/40

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Vois cette promenade
Qui, sous la colonnade
De ses arbres, le soir,
A vu s’asseoir

Des vagabonds sans nombre,
Et qui prête son ombre
À des gens par milliers,
Vite oubliés :

D’autres viendront encore
Sous son toit que décore
Un verdoyant lampas
Perdre leurs pas ;

Mais la discrète allée
Est toujours étoilée
De fleurs d’or se mouvant
Au gré du vent.

Le ruisseau dont la foule
A troublé l’eau qui coule
Prestement tout auprès,
Est-il moins frais ?