Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/51

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M’apparaissent comme la vague
À l’heure du flux.

Cela monte, descend et monte,
Et puis redescend,
Ainsi que le flot rugissant
Et que rien ne dompte !

Couché sur ton corps, ton amant
Peut croire qu’il plonge,
Pêcher le corail et l’éponge,
Tout en s’endormant.

Pour l’entretenir dans ce rêve,
Tes seins tourmentés
Ont l’odeur et les âcretés
D’une ardente grève ;

Ce parfum rude et singulier,
Et qu’aussi recèle
Ta fauve et broussailleuse aisselle,
Ne peut s’oublier.

Il me prend à la gorge, et grise
Comme du poison,