Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/59

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Tel je rêvais, devant la masse glorieuse,
À des bonheurs perdus, à des amours nouveaux,
Pendant qu’elle passait, menant, insoucieuse,
Vers le marché voisin des bœufs et des chevaux.

II



Je la revis, c’était jour de foire au village,
Mais en toilette alors, et jetant de grands cris,
Plantée avec ardeur devant un étalage
Où brillait, avant tout, l’article de Paris.

Comme elle me parut gauche et mal à son aise
Dans ses voyants habits des fêtes. Un bonnet
Écrasait de ses plis sa figure niaise,
Où le rire hébété de la brute planait.

Avec son fichu rouge et ses pendants d’oreilles,
Sa taille qu’entourait un ruban de satin,
Avec ses grosses mains à la brique pareilles,
Ah ! quelle répugnante et risible catin !