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Page:Glatigny - Le Fer rouge, 1870.djvu/13

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Tu surgis dans ta grâce auguste et dans ta force,
En criant : « Me voici ! Peuple, espère et combats ! »
Va, nous te garderons ! Va, si tu succombas
Pour avoir, dans ta foi divinement sincère,
Pensé qu’un prince peut n’être pas un corsaire,
Qu’un serment est sacré, que l’honneur luit pour tous,
Sois tranquille, à présent nous prendrons garde à nous.
Te voilà revenue. Il suffit. Qu’on te voie
Encor, encor, toujours, messagère de joie !
Que mon regard s’enivre à force de te voir !
Rappelle-nous les mots presque oubliés : devoir,
Liberté, dévoûment, amour, paix et concorde.
O bonheur du retour ! Comme le cœur déborde,
Et comme l’air se teint d’azur, de pourpre et d’or !…
O république ! Si Barbès vivait encor !


5 septembre