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Page:Glatigny - Le Fer rouge, 1870.djvu/66

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Voilà ce que l’on dit, ô honte !
Dis qu’on a menti. Prouve-nous
Que ta main est solide et prompte
À servir un mâle courroux.

Trop longtemps, machine rustique
Aux mains du maire et du curé,
Dans l’obéissance gothique,
O paysan ! Tu t’es muré.

Sois homme, enfin ! Ouvre ton être
Aux libres aspirations.
Le clair soleil vient de renaître,
Répudîras-tu ses rayons ?

Culbutant les troupeaux serviles
Guidés par Tropmann empereur,
Ton frère, l’ouvrier des villes,
T’enseigne la sainte fureur.

Vois donc un peu comme il bouscule
Ce trône qui t’éblouissait,
Comment il peut, nouvel Hercule,
Dire au crime : « Qu’est-ce que c’est ? »

Comment, au poltron qui lui montre
Le toit paisible où l’on s’endort
À l’abri de toute rencontre,
Il dit : « Etre libre d’abord ! »