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EXPOSITION.

ches que j’ai faites depuis cette époque dans du nord.

Rendu enfin à ma patrie en 1813, je continuai mon travail dans les bibliothèques de Paris. MM. Raynouard, Petit-Radel, Daunou, Dutheil, et quelques autres savants à qui je l’avais communiqué, m’engageaient à le publier. Je craignais d’y mettre de la précipitation ; j’aurais voulu pouvoir encore pendant quelques années recueillir, retoucher et corriger. Le paragraphe sur la loi salique me déplaisait plus que tous les autres. C’est de cette loi qu’il faut partir, quand on veut étudier la marche de la langue et de la littérature francique ; je désirais, avant de rien publier sur un sujet si important, pouvoir parcourir plusieurs bibliothèques étrangères, où j’espérais trouver de nouveaux secours. Je n’avais point vu celles de Londres et d’Oxford, qui renferment des trésors sur la littérature francique ; je me tournais souvent avec une affection douloureuse vers le musée britannique, et je déplorais le malheur des circonstances, qui m’empêchaient de pouvoir aller visiter une collection si riche en monuments sur