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Page:Gley - Langue et littérature des anciens Francs, 1814.djvu/169

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tez, vous jugerez dans votre courage, qui de nous deux peut se vanter aujourd’hui d’avoir su le mieux diriger ses traits, et qui doit porter en triomphe l’armure de son adversaire ! » Sur cela, leurs javelots pointus partent de leurs mains avec tant de force, qu’ils restent suspendus aux boucliers ; ils s’élancent eux-mêmes l’un contre l’autre ; leurs haches retentissent aux coups terribles dont ils frappent leurs boucliers ; leur armure paraît ébranlée, mais ils restent tous les deux fermes et inébranlables sur les pieds.

. . . . . . . . . . . . . . . .


À ces derniers mots finit le fragment de Cassel. Ou le copiste manqua de place pour transcrire le reste du poëme, contenant la suite du combat, la reconnaissance des deux guerriers, leur arrivée à Bern et leur départ pour aller trouver Théodoric ; ou cette dernière partie, la plus intéressante, a été arrachée du manuscrit.

Voici le texte francique, tel que l’ont publié les frères Grimm, après avoir rétabli le mètre ; on a imprimé avec des caractères particuliers les mots dont les lettres initiales forment allitération.